En tout cas pas au niveau des explications du Conseil d'Etat (à voir le temps que nous passons à clarifier auprès de nos collègues);
non plus sérieusement, c'est vraiment compliqué:
- il y a bien sûr des informations sur le site de l'état de Vaud (
http://www.vd.ch, sous DECFO-SYSREM), mais c'est vraiment très orienté sur les dimensions positives du projet
- les sites de l'avmg, de la svms et du ssp-vaud donnent de très nombreux renseignements, mais je n'ai pas trouvé de synthèse générale (genre "Decfo-sysrem pour les nuls"); je sais que ma collègue le fait très bien en quelques minutes par oral avec quelques transparents. On pourrait éventuellement voir si on peut vous les transmettre, mais en tout cas je crains que nous n'ayons guère le temps de synthétiser quelque chose d'ici ces prochains jours!
et sinon la synthèse-minute (je me donne 5 minutes): nouvelle manière d'évaluer les fonctions (en fonction de divers critères, mais où la formation n'a qu'une part réduite tandis que les fonctions qui dirigent du personnel ont beaucoup de poids et où d'autres critères sont très subjectifs), puis nouvelle grille salariale (anciennement 32 classes - et 5 hors-classes - les hauts cadres - maintenant 18 classes - où à l'évidence les classes 14 à 18 en tout cas (en partie même 13) sont réservées aux cadres). En clair, avant on était rattaché à 2, 3 ou 4 classes, dans lesquelles on progressait au fur et à mesure que l'on avançait en expérience, et le salaire évoluait d'un minimum à un maximum (d'une amplitude variable selon les classes, peu dans les basses classes, beaucoup dans les hautes, ce qui n'est vraiment pas très juste, j'en conviens et pourtant je ne suis pas un copain du système). aujourd'hui, une seule classe, en principe, par fonction, et une progression salariale identique pour tous, de 45%.
si on prend tout cela, on secoue le bocal, le résultat est: des professions sont revalorisées (cantonniers, enseignants du primaire, une partie des infirmières, métiers du pénitentiaire et police), d'autres sont dévalorisées (nous les profs de gymnase par exemple: ceux qui sont déjà au sommet de leur possibilité de salaire le garde, tout en ayant appris qu'ils étaient trop payés pour ce qu'ils faisaient, les autres perdent une partie non-négligeable de leur possibilité de progression, au total sur 37 ans de carrière, cela fait quelque chose comme 160'000 en moins!), d'autres ont appris début octobre où ils se retrouvaient (ce sont toutes les fonctions administratives), et ils ont dû aller se renseigner chez les syndicats et les collègues qui avant avaient la même fonction … pour découvrir que pour la même fonction on pouvait se retrouver dans des classes vraiment très différentes (jusqu'à 7 classes différentes pour les secrétaires, avant tous et toutes dans la même catégorie, cherchez l'erreur!). Bref, là, les gens ont découvert le haut niveau d'arbitraire et si leur supérieur (chef de service notamment) les avait défendus avec énergie ou pas (et les "pas" sont nombreux).
Résultat: un syndicat - qui regroupe tous les gagnants et certains perdants - signe et les autres se fâchent, d'où la préparation d'une grève générale de la fonction publique mardi prochain.
voilà les cinq minutes sont passées… est-ce à peu près compréhensible?